Lenny Foster, Dine', with Cuny Dog, Lakota, at the Peltier Tribunal
in Green Bay, Wisconsin. Photo Brenda Norrell, Censored News.
Censored News shares this biography of Lenny Foster, Dine', who will be accepting the Frantz Fanon Award on behalf of Leonard Peltier, for Revolutionary Thinking, in Paris on March 6, 2016
Life of Resistance and Caring: Dine' Lenny Foster
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"Spirituality is the foundation of American Indian culture–the root of a traditional way of life. If American Indian peoples are denied the right to exercise their spirituality, we're talking about a denial that borders on cultural genocide." —Lenny Foster, 1997
Lenny grew up in Fort Defiance, Arizona, with his mother and his father, a Navajo code talker during World War II. Lenny attended an Indian school as a day student and lived with his grandparents on a traditional Navajo sheep camp over the summers. “This traditional upbringing serves as a foundation of who I am today,” he says. “I’ve made it my calling to go to institutions where Native Americans are incarcerated and share it with those who didn’t have the opportunity to learn the traditions and to draw strength from their spiritual heritage.”
After trying out unsuccessfully for the Los Angeles Dodgers’ farm team, Lenny went to Arizona Western Junior College and then to Colorado State University. In college, he had his first exposure to the civil rights movement. “People were talking about riots in Detroit and Malcolm X and Martin Luther King,” Lenny says, “and I was wondering—where do I fit in?” Lenny joined the American Indian Movement.
In 1970, he was involved in the occupation of Alcatraz and, in 1972, in the Trail of Broken Treaties Caravan and the Bureau of Indian Affairs take-over in Washington, D.C. He took part in the 71-day protest at Wounded Knee in 1973. In 1978, he participated in the Longest Walk, a seven-month journey from Alcatraz to Washington, D.C., to protest proposed legislation that would eliminate the federal government’s fiduciary responsibilities to American Indian nations.
In 1981, as a graduate student in public administration, Lenny volunteered in the Arizona State prisons, where he constructed the first prison sweat lodge in the Southwest. Eventually he realized that his heart lay in this work, and he left his graduate program to pursue it full time. In 1983, the Navajo Nation tribal government began to support his efforts to provide spiritual counsel to incarcerated Native Americans. Today, as the Spiritual Advisor and Director of the Navajo Nations Corrections Project, he is responsible for the traditional spiritual guidance of 1500 inmates in 89 state and federal penitentiaries. “Many prison administrators don’t want Indian people to succeed. They are threatened by the return to spiritual beliefs and want to deny Indians the right to rehabilitate themselves through spirituality,” he says. He is troubled by the high rate of suicide among Native American prisoners, especially juveniles. “We’ve been made to feel ashamed—our long hair has been cut, our sweat lodges have been bulldozed, our eagle feathers have been broken—this results in so much pain and anger.”
Lenny draws strength from the growing support of the outside world for his cause. “I was overwhelmed to hear that Petra Shattuck, a German-American from the East Coast, was working for American Indian rights. I can say this much better in Dine,” he says, “but to be, through her life, drawn into a warrior society that believes in peace and dignity—for the red nations to join in this arena and share this solidarity means a great deal to me.”
Lenny has authored and co-authored legislation protecting the rights of incarcerated Native Americans in four states in the Southwest. He has testified before the U.S. Senate Committee on Indian Affairs on several occasions. He has been a board member of the International Indian Treaty Council since 1992. In January, 1998, Lenny’s testimony on the overlooked rights of American Indian prisoners was accepted by the United Nations Human Rights Commission. Later that same month, the Association of State Correctional Administrators accepted his proposal to develop standards for American Indian religious freedom within all correctional facilities.
A member of the Grand Council of AIM since 1992, a member of the Native American Church and an active Sundancer, Lenny is active in the protest of the forced relocation of the Dine people in Big Mountain, Arizona.
Lenny Foster is concerned that today’s American Indian youth are less exposed to the traditions that gave him strength. “The responsibility we have as Indian people to teach our children and youths is great—alcoholism, drugs, broken homes are everywhere—you don’t have the role models my generation had.” By offering those most in need of support the kind of spiritual guidance he had as a boy, Lenny Foster shoulders his responsibility to pass on tradition and, in so doing, to pass on strength.
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Liste interne du CSIA - Comité de solidarité avec les Indiens des Amériques (CSIA-Nitassinan)
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LENNY FOSTER
« La Spiritualité est le fondement de la culture des Amérindiens – la racine d’un mode de vie traditionnel. Si les peuples Amérindiens se voient nier le droit d’exercer leur spiritualité, il s’agit d’un dénie qui frise le génocide culturel » - LennyFoster, 1997
En mai 1972, un groupe de guides spirituels impliqués dans le Mouvement Indien Américain (AIM) est allé à la prison de Stillwater, dans le Minnesota, pour célébrer une Cérémonie de la Pipe Amérindienne traditionnelle. Pour le jeune Lenny Foster, alors âgé de 23 ans et un des plus jeunes participants de l’AIM, cette expérience puissante devait déterminer la direction de l’œuvre de sa vie. « Ça a eu un impact profond sur moi » dit-il. « J’ai pu voir l’espoir sur les visages [des prisonniers]. Je me suis senti si bien que j’ai pu prier dans ma langue autochtone. C’était le destin. La Destinée. » Prenant conscience de l’importance de la pratique religieuse Amérindienne comme source de force et comme moyen nécessaire de préservation culturelle, Lenny a passé les 28 dernières années à combattre pour que les Amérindiens emprisonnés aient le droit de pratiquer leur religion et aient accès à leurs cérémonies traditionnelles.
Lenny a grandi à Fort Defiance, en Arizona, avec sa mère et son père, un Navajo qui codait les messages pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Lenny allait dans une école Indienne comme externe et vivait avec ses grands-parents dans un pâturage traditionnel pour les moutons pendant l’été. « Cette éducation traditionnelle constitue le fondement de ce que je suis aujourd’hui » dit-il. « J’ai fait ma vocation d’aller dans les institutions où des Amérindiens sont incarcérés et de la partager avec ceux qui n’ont pas eu l’occasion d’apprendre les traditions et de tirer de la force de leur héritage spirituel. »
Après avoir essayé sans succès l’équipe agricole des Los Angeles Dodgers, Lenny est allé à l’école pré-universitaire de l’Ouest, en Arizona, puis à l’Université d’Etat du Colorado. A l’école, il a eu son premier contact avec le mouvement des droits civiques. « Les gens parlaient d’émeutes à Detroit, de Malcolm X et Martin Luther King », dit Lenny, « et je me demandais – comment est-ce je me situe là dedans ? » Lenny devint membre de l’American Indian Movement.
En 1970, il a participé à l’occupation d’Alcatraz et, en 1972, à la Caravane de la Piste des Traités Violés, et à l’occupation du Bureau des Affaires Indiennes à Washington D.C. Il a aussi participé aux 71 jours de protestation à Wounded Knee, en 1973. En 1978, il a participé à la Longue Marche, un voyage de sept mois, d’Alcatraz à Washington D.C., pour protester contre un projet de loi qui aurait mis un terme aux responsabilités fiduciaires du gouvernement fédéral vis-à-vis des Nations Amérindiennes.
En 1981, diplômé en administration publique, Lenny s’est porté volontaire dans les prisons de l’état d’Arizona, où il a construit la première ‘sweat lodge’ [cabine de sudation] du Sud-ouest. Il s’est finalement rendu compte que c’est dans ce travail qu’était son cœur, et a abandonné ses études pour le faire à plein temps. En 1983, le gouvernement tribal de la Nation Navajo a commencé à soutenir ses efforts pour fournir des conseils spirituels aux Amérindiens incarcérés. Maintenant, en tant que Conseiller Spirituel et Directeur du Projet de Questions Correctionnelles de la Nation Navajo, il est responsable de l’assistance spirituelle traditionnelle à plus de 1500 prisonniers dans 89 pénitenciers d’états ou fédéraux. « Beaucoup d’administrateurs de prison ne veulent pas que les Indiens réussissent. Ils se sentent menacés par le retour des croyances spirituelles et veulent refuser aux Indiens le droit de se réhabiliter par la spiritualité, » dit-il. Il est choqué par le fort taux de suicides parmi les prisonniers Amérindiens, spécialement les jeunes. « On nous a forcés à avoir honte de nous-mêmes – nos cheveux longs ont été coupés, nos ‘sweat lodge’ ont été détruites par des bulldozers, nos plumes d’aigle ont été brisées – cela mène à beaucoup de souffrance et de colère. »
Lenny tire son énergie du soutien grandissant du monde extérieur pour sa cause. « J’ai été confondu quand j’ai entendu que Petra Shattuck, Américaine d’origine Allemande de la Côte Est, travaillait pour les droits des Amérindiens. Je peux le dire beaucoup mieux en Diné, » dit-il, « mais qu’elle soit, par sa vie, menée vers une société de guerriers qui croit en la paix et la dignité – que les nations rouges rejoignent ce terrain et partagent cette solidarité signifie beaucoup pour moi. »
Lenny est auteur et co-auteur d’une législation qui protège les droits des Amérindiens incarcérés dans quatre états du Sud-ouest. Il a témoigné devant le Comité des Affaires Indiennes du Sénat Américain à plusieurs reprises.
Il est membre du conseil d’administration du Conseil Indien International des Traités depuis 1992. En janvier 1998, le témoignage deLenny sur les droits niés des prisonniers Indiens a été accepté par la Commission des Droits de l’Homme des Nations Unies. Le même mois, l’Association des Administrateurs d’Etablissements Correctionnels de l’Etat ont accepté sa proposition de développer des directives pour la liberté religieuse des Amérindiens dans les établissements correctionnels.
Membre du Grand Conseil de l’AIM depuis 1992, membre de la Native American Church et danseur actif de la ‘Danse du Soleil’,Lenny participe activement aux protestations contre la déportation forcée des Diné de Big Mountain, dans la Réserve Navajo, en Arizona.
Lenny Foster s’inquiète de ce que la jeunesse Amérindienne d’aujourd’hui soit beaucoup moins en contact avec les traditions qui lui ont donné sa force. « La responsabilité que nous avons en tant qu’Indiens d’enseigner à nos enfants et à nos jeunes est énorme – l’alcoolisme, la drogue, les foyers brisés existent partout – il n’y a plus de modèles tels que ma génération en a eu. » En offrant à ceux qui en ont le plus besoin le genre de soutien spirituel qu’il a eu quand il était enfant, Lenny Foster se charge de la responsabilité de transmettre la tradition, et, ce faisant, de transmettre de la force.
Traduction Christine Prat
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